Dans le monde de la communication animale, il est parfois tentant de vouloir “parler” à un animal qui ne nous appartient pas. Que ce soit pour aider un chien aperçu dans la rue, un chat qui semble triste chez un voisin, ou même un cheval vu dans un centre équestre… l’intention peut sembler bienveillante. Pourtant, cette pratique soulève de véritables questions éthiques, et je fais le choix, en tant que communicante animale professionnelle, de ne jamais faire de communication sans l’accord explicite du gardien.
Une question de respect fondamental
La communication animale, telle que je la pratique, repose avant tout sur le respect profond du lien entre l’animal et son humain. Ce lien est sacré. L’animal vit en interaction constante avec son gardien : il partage ses émotions, ses habitudes, son cadre de vie. Le gardien est le repère principal de l’animal, son référent. Ouvrir un dialogue télépathique avec l’animal sans que cette personne soit informée ou d’accord, c’est ne pas prendre en compte ce lien essentiel.
C’est aussi une intrusion dans l’intimité du duo humain-animal.
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Si le gardien n’est pas au courant, les demandes de l’animal ne peuvent pas être respectées
Lorsqu’un animal exprime un besoin, une émotion ou une demande pendant une communication, il s’attend à ce que ce message soit entendu, reçu, et pris en compte par son humain. Si le gardien n’est pas au courant que la communication a eu lieu, il ne pourra rien mettre en place pour répondre à ce qui a été dit. Cela crée une frustration pour l’animal, qui a fait l’effort de s’ouvrir, parfois avec beaucoup de vulnérabilité, pour finalement n’avoir aucun retour.
C’est un peu comme si on confiait un secret important à quelqu’un, dans l’espoir qu’il soit transmis, et qu’il restait bloqué en route.
C’est pourquoi je considère que faire une communication à l’insu du gardien peut faire plus de mal que de bien, y compris pour l’animal lui-même.
L’animal n’est pas “libre” dans son environnement
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, un animal n’est pas totalement “indépendant” dans ses ressentis. Il reflète beaucoup de choses de son gardien : ses émotions, son stress, ses blocages, sa façon de vivre. Lorsqu’on entre en communication avec un animal, on entre aussi indirectement dans la sphère privée de l’humain. Ce n’est pas à prendre à la légère.
Un cadre éthique clair et indispensable
En tant que professionnelle, j’ai à cœur de poser un cadre sécurisant, clair et éthique dans ma pratique. Ce cadre repose sur plusieurs piliers :
- toujours obtenir l’autorisation du gardien principal,
- ne pas faire de communication à la demande d’un tiers sans le consentement de l’humain de référence,
- ne pas intervenir dans la relation entre un animal et son humain sans y être invitée.
Même si l’intention est de “bien faire”, de “sauver” ou “d’aider”, cela ne justifie pas de violer cette frontière éthique.
Et si on veut vraiment aider un animal qui ne nous appartient pas ?
Il arrive qu’on soit témoin d’une situation troublante : un chien laissé seul toute la journée, un cheval au regard éteint, un chat qui semble souffrir. Dans ces cas-là, voici ce que je conseille :
- parler avec bienveillance à la personne concernée si c’est possible
- proposer une mise en relation avec un professionnel (communicant, naturopathe, énergéticien…) si l’humain est ouvert
- ou envoyer de l’énergie d’amour universel, sans intention d’entrer en contact mental ou émotionnel avec l’animal
Envoyer de l’amour à un être vivant, en conscience, sans forcer un échange, est une belle manière de rester dans le respect.
La communication animale, ce n’est pas “tout entendre” ou “tout savoir”
Communiquer avec les animaux ne doit jamais devenir un outil de contrôle ou de curiosité. Ce n’est pas un superpouvoir qui permet de fouiller dans la tête des animaux à tout moment. C’est un dialogue sacré, qui demande du discernement, de l’éthique, de la discrétion.
Je refuse donc systématiquement toute demande de communication animale :
- faite à l’insu du gardien
- concernant un animal qui ne vit pas avec la personne qui me contacte
- ou dans un cadre de jugement ou de dénonciation.
En résumé
- Communiquer avec un animal sans l’autorisation de son gardien est, pour moi, une transgression éthique inacceptable.
- Même si l’intention est positive, il est fondamental de respecter le lien de confiance entre l’animal et son humain.
- Un animal est lié à son environnement et à ses humains : intervenir sans leur accord, c’est s’introduire dans leur intimité.
- Sans l’implication du gardien, les demandes exprimées par l’animal ne peuvent pas être honorées, ce qui est contre-productif et parfois même nuisible.
- Il existe d’autres façons d’aider, dans le respect, la bienveillance et l’amour, sans imposer de communication non souhaitée.